Au château de Fontségugne, le jour de la Sainte Estelle
A l'égal du rayonnement de la littérature de langue française du XIXe s. la littérature de "langue d'oc" a pris un essor comparable. Poètes et prosateurs publient leurs œuvres et confrontent leur talent. C'est au château de Fontségugne, sur le territoire castelnovin, que le jour de la Sainte Estelle, Frédéric Mistral et six autres poètes (Roumanille, Aubanel, Tavan, Brunet, Mathieu et P. Giéra, leur hôte), vont créer le mouvement félibréen. Le nom de Félibrige fut proposé par Mistral tel qu'il l'avait entendu citer dans un vieux cantique où il était question des sept félibres de la loi. Les poètes y virent le vocable : Fe (foi) et Libre (liberté) et l'adoptèrent.
Une histoire toujours vivante
Aujourd’hui, le Félibrige est dirigé par un Capoulié (Président) qui porte comme insigne l’étoile d’or aux sept rayons. Le Capoulié est à la tête du Consistoire composé de 50 Majoraux venus des sept Maintenances, lesquelles recouvrent chacune, une région du Midi de la France, des Alpes et des Pyrénées.
Plus qu’un mouvement, le Félibrige est une véritable Académie. Chaque année, le jour de la Sainte Estelle, les félibres organisent leur fête dans une ville différente. En 2004, le cent cinquantième anniversaire de sa création a été célébré en grande pompe à Châteauneuf de Gadagne.